Noël avant l’heure
Grâce à elle, c’est toujours Noël avant l’heure. Mythique dans le milieu de la course à pied, le 10 décembre dernier, la Course de Noël de Sion occupait pour la 48ème fois les rues de la vieille ville. Une manifestation désormais liée corps et âme à la capitale valaisanne et aux fanas de course à pied.
Avec un record de participation à plus de 4000 coureurs, l’organisation de ce rendez-vous sédunois incontournable est en fait un travail de longue haleine. Toutes les années, à l’ombre des projecteurs de la Place de la Planta, ils sont nombreux à concocter chaque édition avec hardiesse pour faire perdurer cette tradition avec brio. C’est l’occasion pour donner la parole à David Valterio et Christina Carruzzo, tous deux ex-athlètes et actuels organisateurs de la course. Emblèmes de l’athlétisme valaisan, c’est sans peine que vous les retrouverez l’an prochain sur le parcours qui doit vous être à tous, connu.
A travers quelques questions, retour sur la course, les ambitions futures de celle-ci ou du lien existant entre la course et Christina, ou David.
En quelques mots, peux-tu te présenter et expliquer ton rôle dans l’organisation de la Course de Noël ?
D : Alors, je m’appelle David Valterio, j’ai 38 ans. J’ai fait de la compétition en course à pied il y a quelques années. Je faisais notamment partie des cadres suisses militaires de cross, ai fait un titre de champion suisse de semi-marathon et ai participé à quelques compétitions internationales (militaires et Universiades notamment). Depuis 2012, j’ai repris la Présidence de la Course Titzé de Noël à Sion. Comme nous sommes une course de taille moyenne, mon rôle est très varié, mais je m’occupe principalement de la recherche de sponsors et bien entendu de nombreuses tâches organisationnelles. J’ai en revanche beaucoup de chance de pouvoir compter sur un Comité très efficace et performant, le tout dans une magnifique ambiance.
Que différencie la Course de Noël à d’autres courses ? Quels sont ses atouts ?
D : La Course Titzé de Noël est d’abord la plus ancienne course en ville de notre pays. C’est une épreuve qui a toujours su mêler le populaire avec l’élite avec un esprit festif bien présent. Les plus sont que cette course garde un caractère humain et qu’elle a encore un très beau potentiel de développement. Enfin, et cela est non négligeable, elle peut compter sur l’appui d’un club d’athlétisme, en l’occurrence le CA Sion.
La plus belle image que tu gardes en souvenir de l´organisation ?
D : Ma plus belle image reste celle de ma première année à la tête de la course en 2012. Cette année- là, il avait beaucoup neigé la semaine précédente et encore la veille. Je dois dire que j’étais assez en souci, mais finalement tout c’est bien terminé grâce au travail de titans de la voirie de Sion et de certains membres de mon comité. Le jour j, il a arrêté de neiger et le soleil a refait son apparition. Seul le parcours de la course était déneigé comme une espèce de serpent qui parcourait la ville. Ailleurs tout était blanc. Juste magnifique !
Selon toi, qu’est-ce qui est resté inchangé depuis la toute première édition de la Course de Noël ?
D : Comme je l’ai dit juste avant, cette cohabitation des coureurs de l’Elite avec les populaires, le tout dans une très belle ambiance, parfois très festive en fin de soirée sous la tente de fête sur la Place de la Planta.
Quelles sont tes attentes pour les années à venir ?
D : Mes attentes pour les années avenir sont d’une part de consolider la structure de notre épreuve, mais également d’avoir toujours à l’esprit que rien est acquis. En effet, le même week-end que la Course Titzé de Noël, il y a également 3 autres épreuves. Il est donc important de proposer aux coureurs une organisation de qualité en apportant toujours quelques nouveautés comme ce sera le cas en 2018 pour la 50ème édition avec le Trail des Châteaux. Même que la course à pied est à la mode actuellement, nous devons impérativement nous différencier des autres courses existantes.
Christina, tu as participé de nombreuses fois en tant qu’athlète à la course de Noël, entrer dans l’organisation, était-ce une manière de faire perdurer une tradition ?
C : David Valterio est un ami de longue date. Quand il a pris la présidence de la course, il m’a demandé de reprendre son poste pour l’engagement des athlètes élite. C’est comme ça que j’ai rejoint le comité. Cela me permet de garder un contact avec mes anciens coéquipiers et de faire connaissance avec la jeune génération.
Un souvenir marquant de tes premières courses de Noël ?
C : J’ai couru la première fois juste avant mes quatre ans. J’avais terminé dernière et j’avais reçu un sac de plots car j’étais la plus jeune participante.
Le lien entre Sion et la Course de Noël, est-il devenu impérissable ?
C : Oui, la ville de Sion nous aide beaucoup. La course Titzé de Noël est devenue une grande fête populaire et une date importante du calendrier de la ville.
La course passée, quel cadeau attends-tu le jour de Noël ?
C : De nouveaux tendons d’Achille pour pouvoir participer à la CTN l’année prochaine 😉
Intreview: Clémence Praz (déc 2016)